SURPRISE BOTANIQUE N°2  LA CLEMATITE ARMANDII

Vous le sentez, vous le voyez, le printemps est arrivé et nous allons de surprise en surprise tous les jours : les mimosas sont en train de faner, tandis que les cognassiers rouges du Japon brillent partout, tout comme les haies de cornus mas et de laurier-tin, les forsythias, prunus, camélias, magnolias, skimmias, exocordas, loropétalums, mahonias, petites spirées, amélanchiers et j’en oublie certainement.….

Un nuage de petites fleurs au-dessus d’un mur

 Avez-vous aussi remarqué les nuages de petites clochettes flottant sur les murs  par-ci et par là ? On aurait envie de s’introduire dans ces jardins secrets, le spectacle doit être fabuleux. Je vous dévoile un lieu où vous pouvez voir sans encombre ces nuages de petites fleurs. C’est au parc Victor Hugo précisément, sur la grille de séparation avec le jardin de la Préfecture.

Au parc Victor Hugo la clématite monte jusque dans l’érable

 C’est la clématite armandii qui grimpe tous les ans un peu plus haut ; cette année elle s’est même haussée dans les branches de l’arbre. Elle est aussi la première des clématites qui fleurit dans l’année et ceci pendant presque six semaines. Nous sommes dans la partie ancienne du parc. Je me souviens soudainement que la clématite armandii a aussi été plantée pour couvrir une tonnelle dans la nouvelle partie du parc (Chronique botanique N°51).

A la conquête de la tonnelle

Mais ce n’est pas tout à fait la même variété. Au lieu d’être d’un blanc pur, la clématite ici semble avoir reçu un souffle printanier d’un rose violet ; les nouvelles tiges, les boutons fermés sont joliment teintés. Ce cultivar s’appelle « Apple Blossom » et est comme la plante sauvage originaire de Chine. Un missionnaire, Armand David, la découvre au milieu du 19° siècle lors de son séjour à Moupin à l’Ouest de la Chine. Il l’envoie avec bien d’autres planches d’herbier au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris où un autre scientifique est chargé de la description des plantes. Celui-ci attribue le prénom du missionnaire, Armand, à la clématite. La clématite armandii n’arrive cependant pas avant 1900 dans nos jardins européens.

 La clématite cohabite sur la tonnelle avec une autre grimpante, l’akébie.

La clématite est une liane, ses tiges et pétioles sont souples et volubiles, peuvent se transformer en vrilles pour s’attacher partout et grimper à une hauteur de 8m. Ses feuilles sont persistantes, ce qui la distingue de la majorité des clématites. Les belles feuilles sont coriaces, luisantes, allongées et lancéolées. Les fleurs ont une petite ressemblance avec les anémones des bois ; les deux sont cousines, issues de deux genres de la grande famille des  Ranonculaceae .

L’inflorescence en forme de boule

De nombreuses tiges portant les fleurs sortent de bourgeons axillaires et ceci presque exclusivement sur les branches ligneuses. La fleur est composée de 4 à 6 sépales pétalodoides (absence de corolle). Elle possède de nombreuses étamines et un style couvert de petits poils. Après toutes ces observations, je m’assieds sous la tonnelle pour contempler le beau parc. Le parfum de la clématite armandii fait monter en moi le souvenir de merveilleux poèmes printaniers.

DEVINETTE DE SURPRISE 2

 Au parc Victor Hugo, plus précisément dans le jardin de l’ancienne maison du gardien, se trouve cet arbre magnifique. Quel est son nom ?

SOLUTION DE LA DEVINETTE SURPRISE 1

Il s’agissait d’un groupe de perce-neige doubles.(galanthus nivalis « flore pleno »)

Je vous ai photographié les trois espèces ou variété dont vous m’avez proposés les noms.


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